Sous le pont d'Avignon, mais sur le pic d'énergies

Rentrés d'une semaine en pleine nature, la ville d'Avignon ne nous est pas apparue comme une ville spécialement verte. Et pourtant, la cité des papes nous a offert quelques pistes et projets à découvrir, et finalement nous avons appris de nombreuses choses, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables.

Première découverte : le Vélopop, une structure de vélos en libre service mise en place par la ville en juillet 2009. Service que nous connaissions déjà d'autres villes comme Paris et Nantes, nous nous sommes tout de suite laisser séduire à y avons recouru. Malgré le petit nombre de stations, nous nous sommes très bien débrouillés et nous avons toujours trouvés des bornes libres. Par contre, il n'est pas évident d'avancer dans les ruelles étroites du centre ville et il faut être prudent et patient. De plus, dans les voies à sens unique - du fait de la nature architecturale du vieux centre - il y a beaucoup de circulation, surtout des voitures et de bus. Et puis, étant donné la petite taille du centre, beaucoup de gens marchent à pied. Pourtant, la plupart des personnes (65%) utilisent la voiture pour aller au travail.¹ On a eu l'impression que ce sont plutôt les étudiants et les touristes qui se servent du vélo en libre service. En parlant avec les gens, nous avons appris que les Avignonnais ne l'utilisent pas trop pour l'instant et que beaucoup prennent leur propre vélo. La mise en place du Vélopop n'a donc pas une grande portée à l'égard de l'écologie urbaine. Toujours est-il qu'il est très agréable de se balader à vélo pour découvrir cette belle ville pleine d'histoire en profitant du soleil et de la chaleur du sud.

Avignon, qui faisait partie des territoires labellisés « Rubans du développement durable » (2008-2010) fait preuve d'initiatives : comme il est indiqué dans le guide pratique de l'environnement fourni par la ville, « En France, 40% des émissions de particules fines dans l'atmosphère, 80% du bruit en milieu urbain et 35% des émissions de gaz à effet de serre. » Il y a des efforts pour réduire la circulation des voitures en élaborant les offres de transports en commun.

Un autre projet consiste à offrir des parkings gratuits en périphérie du territoire intra-muros et des navettes électriques gratuites qui vont au centre-ville régulièrement. L'exemple existant est le parking des Italiens, duquel nous avons profité du premier jour pour garer notre voiture. Un autre projet mis en place dans le quartier Est : les Pédibus. Il s'agit d'un ramassage scolaire à pied, organisé par des parents d'éléves bénévoles.²

 

¹ Guide pratique de l'environnement. Les déplacements. p.13.

² Cf. Ibid., p. 14.